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Plusieurs expositions pendant le Festival

1ere exposition – Hommage à Claude Mesplède

Claude Mesplède nous a quittés.

L’association 813 et le Goéland Masqué proposent une exposition d’une trentaine de textes, écrits par une flopée d’amis. Des mots pour dire combien Claude a compté et comptera encore pour la littérature noire.

Dans la fiche du Dictionnaire des Littératures Policières consacrée à cet immense érudit que fut Claude Mesplède, on peut lire ceci :

  • « Auteur d’une très grande partie des articles du Dictionnaire des Littératures Policières, Claude Mesplède a fait appel à ses amis (auteurs, éditeurs, spécialistes) pour venir à bout de cette longue et gigantesque entreprise éditoriale. »

Et oui, Claude, ce n’était pas des collaborateurs, des aides, autour de lui, c’était avant tout des amis.

Cette passion pour le polar qu’avait développée celui que nous surnommions tendrement « le pape », il aimait à la faire partager avec tous ceux qu’il rencontrait, auteurs célèbres ou amateurs anonymes. Sans distinction.

C’est donc tout naturellement que de nombreuses voix ont tenu à parler de cet homme exceptionnel : des amis auteurs, des potes anonymes, des compères éditeurs, des copains journalistes, y compris des personnes qui ne le connaissaient qu’à travers ses nombreux écrits et travaux dont le fameux DiLiPo.

Une photo de famille. Sa famille.

Exposition, Salle Cap Caval du 8 au 10 juin

Corinne Naidet, présidente de l’association 813.

L’association 813 est la plus importante et plus ancienne association créée pour la promotion et la défense des littératures policières.

Depuis près de quarante ans, elle œuvre par ses différentes actions à faire découvrir le polar sous ses multiples facettes en publiant un magazine, la revue 813, entièrement dédié au genre.

Des articles et des informations mises à jour très régulièrement sont aussi disponibles sur son blog.

Elle participe tout au long de l’année à de nombreux festivals, où elle anime rencontres et tables rondes.

Enfin, elle attribue chaque automne ses Trophées, quatre prix décernés après le vote en deux tours de l’ensemble de ses nombreux adhérents.

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2ème exposition – Art Pepper – No Limit

NO LIMIT : Un livre, une exposition et une lecture musicale

C’est la lecture de l’auto biographie d’Art Pepper, Straight life, autant que l’écoute de ses fantastiques enregistrements qui ont donné envie aux auteurs de No limit de rendre un hommage musical et littéraire au géant américain du saxophone alto, au son et au phrasé unique.

Une exposition des treize illustrations du livre, et une lecture d’une quarantaine de minutes de textes extraits du receuil No limit (éditions Petit à petit) pour voir la vie en jazz… noir !

Anne Dutilloy, lecture, Dom Delahaye, lecture et saxophone

Exposition, Salle Cap Caval du 8 au 10 juin

Spectacle, Samedi 8 juin salle Cap Caval

 

Art Pepper a grandi dans des quartiers populaires, où les descentes de police sont rarement porteuses de bonnes nouvelles. Il en gardera toute sa vie une méfiance tenace envers les « narcs » (policiers de la brigade des stupéfiants) qui le conduira à refuser les petits arrangements qu’on lui propose en échange d’un allégement de ses peines. Il ne donnera jamais ses dealers, appliquant la loi non–écrite de la rue. Il le paiera cher.

Art Pepper a passé de nombreuses années en prison. Il raconte dans son autobiographie son arrivée à St Quentin, un pénitencier « couleur de ciment gris, battu par les vents, la mer et noyé dans le brouillard ». Il subit le communautarisme, et les tensions raciales qui y font des ravages : « Etant musicien, j’avais des amis noirs, beaucoup d’amis mexicains et des amis blancs ». Ses co-détenus blancs, lui reprochent de traîner avec les « cholos », ou d’être en train de devenir, un « nigger ». La misère sexuelle est terrible et quand il travaille à la blanchisserie, il subtilise des sous-vêtements féminins qui circulent de cellule en cellule. « Vous devenez tellement obsédé par le sexe, que l’odeur d’un truc comme ça vous fait juste devenir dingue. » Il parle aussi de la violence, qui peut faire irruption à tout moment, du sentiment d’insécurité qui ne quitte pas les prisonniers : « Vous prenez soin d’observer les choses. C’est la jungle. (…) Vous ne vous promenez jamais en état de demi-conscience. (…) Ça devient une habitude. Les yeux sont toujours en mouvement. »

Mais peut-être le pire, est l’ennui de ces jours interminables qui succèdent les uns aux autres, avec pour tout horizon, les hauts murs de béton.

Art Pepper a composé « The trip » (Le voyage) pendant son séjour à la prison de St Quentin en 1963. Il raconte dans une note de pochette de l’album : « Lorsque les gars traînaient ensemble le week-end, dans la cour, dans ta cellule, ou à n’importe quel endroit, à chaque fois qu’un groupe de gars se réunissait, un gars disait systématiquement à un autre « Hé, Louie, fais-nous voyager ». »

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3ème exposition – Partir en mer de Chine en image avec Tara

Une exposition autour du travail de Christian Cailleaux est présentée pendant le festival : mobiles, extraits du livre pour mieux comprendre les enjeux de cette expédition et découvrir le travail de Christian Cailleaux.

Cette exposition est organisée en partenariat avec Lorient Agglomération / Fort du Loc’h, Guidel

Exposition chez Suzanne (bourg de Penmarc’h)

Le carnet de bord du voyage de Christian Cailleaux sur la goélette Tara en mer de Chine : rendre compte avec l’expédition Tara Pacific à quel point l’océan nous est précieux.

Partie de France le 28 mai 2016, l’expédition Tara Pacific a pour objectif de réaliser une étude inédite de la capacité d’adaptation des récifs coralliens face au changement climatique.

Lors de cette onzième expédition de la Fondation Tara Expéditions – première fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’océan –, la goélette Tara a traversé 30 pays, effectué 70 escales en 100 000 kilomètres de navigation et récolté plus de 40 000 échantillons.

À son bord, 70 scientifiques, dont 7 présents en permanence aux côtés des 6 membres d’équipage, ainsi que 8 artistes en résidence entre 2016 et 2018, jusqu’à son retour en France. Parmi ces derniers, le baroudeur Christian Cailleaux, marin et illustrateur, embarqué et dessinateur, en habitué des périples maritimes aux quatre coins de la planète.

Au cours de son voyage au fil de la mer de Chine, il remplit ses carnets de peintures et de croquis pris sur le vif ou sur le pont de la goélette quotidien des marins, paysages asiatiques, suivi des études scientifiques… Cailleaux nous raconte l’expédition de l’intérieur, avec toute la richesse de ces rencontres et de cette ambition : rendre compte à quel point l’océan nous est précieux.

PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU POULHALEC • JANVIER 2018

Christian, tu es illustrateur et auteur de bande dessinée. Peux-tu nous parler de ton travail ?

J’ai réalisé une quinzaine d’ouvrages de bande dessinée seul ou en collaboration avec un scénariste. Même si j’y évoque parfois des sujets divers, je m’en suis surtout servi pour raconter mon rapport au monde par le biais de la fiction, car le voyage fait partie de ma vie depuis que j’ai vingt ans.

Je suis d’abord parti au Congo-Brazzaville où j’ai vécu quelque temps avant de sillonner l’Afrique francophone, l’Océan Indien, puis l’Inde ou Singapour. Entretemps je me suis installé pendant deux ans à Montréal, même si je n’ai jamais cessé de mener mon activité auprès des éditeurs français.

Ce n’est pas la première fois que tu embarques sur un bateau pour un long voyage. Peux-tu nous raconter tes précédentes expéditions ?

Grâce à ma rencontre avec le regretté Bernard Giraudeau il y a une dizaine d’années, j’ai pu embarquer une première fois et c’est devenu une nécessité pour moi ! Dès lors, j’ai rejoint à plusieurs reprises des bâtiments de la Marine nationale. Cela m’a permis de vivre une Transatlantique de Brest à New York, de toucher Kerguelen et les Îles de la Désolation au-delà des 40èmes rugissants ou de plonger huit jours en sous-marin nucléaire d’attaque !

Quel est le sentiment que tu ressens au milieu de l’eau ? Ces émotions ont-elles une influence sur ton dessin ?

Je me sens plus vivant ! Traversé par des sentiments sûrement un peu ésotériques, difficiles à résumer, comme celui de faire partie d’un tout, d’une grande force et d’un mystère, qui peut être autant hostile que d’une grande douceur. Cela a bien sûr beaucoup d’influence sur mon dessin, d’autant que je suis assez économe de traits, cherchant plutôt la ligne « juste ». Tenter de saisir sur le papier une vague mouvante devient alors un vrai défi !

Tes ouvrages ont le goût de l’évasion. Connais-tu les Philippines et le sud de la Chine que tu vas parcourir à bord de Tara ?

Je les ai presque frôlées puisque j’ai passé quelque temps à Singapour ou au Cambodge. Mais non, je ne connais pas ces deux endroits. On dirait que le chemin de ma vie, depuis mes jeunes années en Afrique, me pousse lentement de plus en plus loin vers l’Est. Cela me ravit !

Qu’attends-tu de cette participation à l’expédition Tara Pacific ?

Je sais déjà que ce sera une expérience extraordinaire avec véritablement du sens et de l’engagement. Je suis fier et heureux d’y trouver une petite place. J’ai hâte de « harceler » les scientifiques et spécialistes du bord pour tenter de restituer cela avec des images et un récit. Il y a 20 ans, je voyageais le coeur léger et surtout bercé d’insouciance et d’illusions. Aujourd’hui ce n’est plus possible ! Les bouleversements du globe sont tels qu’il faut forcément donner un sens à son usage du monde. Ceci dit, je compte bien également réaliser des images pour le seul plaisir du geste et de la création.

Selon toi, quel(s) rôle(s) un artiste peut-il jouer pour faire connaître les enjeux environnementaux ? Te sens-tu concerné par ces problématiques ?

Oui, je me sens concerné, surtout depuis que j’ai un enfant en train de grandir dans ce monde. Avant cela je me sentais juste désarmé et désabusé. Aujourd’hui je suis prêt à me battre. Je suis convaincu que le langage particulier de la bande dessinée est un vecteur idéal pour ce genre de sujets. Sans être seulement simplificateur, il peut surtout être un magnifique outil de vulgarisation et de sensibilisation.

 

TARA PACIFIC (2016-2018) UNE NOUVELLE EXPÉDITION AU COEUR DU CORAIL

La goélette scientifique Tara a quitté son port d’attache de Lorient le 28 mai 2016 pour une nouvelle expédition en Asie-Pacifique. Elle sillonnera l’océan Pacifique sur près de 100 000 km pendant plus de deux ans avec, à son bord, une équipe scientifique interdisciplinaire, coordonnée par le CNRS et le Centre Scientifique de Monaco (CSM). Leur objectif est d’ausculter de manière inédite la biodiversité des récifs coralliens et leur évolution face au changement climatique et aux pressions anthropiques. Cette aventure est soutenue par le CNRS, Paris Sciences et Lettres, le CEA, le CSM et de nombreux autres partenaires publics et privés.

Alors que les récifs coralliens couvrent moins de 0,2 % de la superficie des océans, ils réunissent près de 30 % de la biodiversité marine connue. Leur santé est donc cruciale pour la diversité des espèces qu’ils abritent mais aussi pour l’humanité. Parce qu’une grande partie des récifs tend à disparaître ces dernières années, étudier cet écosystème fragile et menacé devient une priorité.

D’est en ouest et du sud au nord, Tara parcourra l’océan Pacifique pour découvrir la diversité des récifs coralliens et mieux appréhender leurs capacités d’adaptation aux changements climatiques. Du canal de Panama à l’archipel du Japon (2016-2017), puis de la Nouvelle- Zélande jusqu’en Chine (2017-2018), la goélette croisera 11 fuseaux horaires à travers l’océan le plus vaste de la planète, joignant notamment les terres insulaires et les récifs les plus isolés du globe terrestre.

UNE APPROCHE INÉDITE DE LA BIODIVERSITÉ DES RÉCIFS

Le caractère unique de cette expédition consiste tout d’abord en son approche « transversale » d’une zone géographique très étendue, en l’occurrence le Pacifique, où se concentre plus de 40 % des récifs coralliens. Une telle approche n’avait encore jamais été réalisée jusqu’à présent à cette échelle.

Selon Serge Planes, chercheur CNRS et directeur scientifique de l’expédition, « Tara Pacific tentera de dévoiler la biodiversité d’un récif, à la fois génomique, génétique, virale ou bactérienne, pour la comparer à celle de la masse d’eau qui l’entoure. Le but est de se faire une idée réelle de la diversité globale d’une colonie corallienne. » Elle permettra également d’apporter de nouvelles connaissances sur le rôle encore inconnu joué par les paramètres biologiques, chimiques ou physiques dans la vie des colonies coralliennes et la capacité de ces dernières à s’adapter aux changements environnementaux.

L’expédition Tara Pacific traversera un très large gradient de biodiversité qui atteindra son maximum au « triangle de corail » en Asie du Sud-Est. Au cours de l’expédition, quarante archipels seront étudiés de façon identique pour appréhender les variations de la biodiversité à travers trois espèces récifales : deux coraux et un petit invertébré de la famille des hydraires.

Par une approche comparative et interdisciplinaire, les scientifiques tenteront de remonter dans le passé récent des colonies coralliennes, d’observer l’évolution contemporaine des récifs et d’en envisager le futur, notamment à travers des modélisations.

Outre l’état de santé du récif et sa biodiversité à différents niveaux, l’équipe scientifique s’intéressera aux capacités de résistance, d’adaptation et de résilience de ces écosystèmes. Un dernier axe d’étude portera sur les éventuelles applications de la biologie corallienne pour la recherche médicale.

SENSIBILISER ET PARTAGER LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

« Si la communauté scientifique a besoin de ces nouvelles données, les acteurs locaux et internationaux aussi. Tara contribuera à mieux comprendre les enjeux qui touchent ces berceaux de biodiversité que sont les récifs et qui importent tant pour l’avenir des populations, notamment dans les petites îles », indique Étienne Bourgois, président de la Fondation Tara Expéditions et directeur général du groupe Agnès B, créé par sa mère. C’est d’ailleurs avec l’indéfectible soutien de la fameuse créatrice de mode que la Fondation a vu le jour.

La Fondation Tara Expéditions profitera de cette expédition pour interpeler les acteurs politiques et le monde économique, sensibiliser la société aux enjeux écologiques les plus urgents ainsi qu’aux problématiques rencontrées par les populations qui dépendent de la bonne santé de l’océan. De nombreuses escales dans le Pacifique et en Asie permettront de partager avec le plus grand nombre, petits et grands, ces enjeux environnementaux.

ÉTAPES MAJEURES – Panama, Malpelo (Colombie), Île de Pâques, Papeete (Polynésie Française), Îles Cook, Samoa, Wallis et Futuna, Îles Marshall, Micronésie, Mariannes, Japon, Taïwan, Fidji, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Chine, Hong Kong, Corée du Sud…

De la banquise à la haute mer, la goélette Tara sillonne l’océan en associant la recherche scientifique de pointe et le monde de l’expédition.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation Tara est la première fondation dédiée à la mer. Ses missions, au-delà de la science, sont dédiées au partage des connaissances, à l’éducation des jeunes générations et au suivi des lois environnementales pour que, dès aujourd’hui, l’océan et sa bonne santé soient une responsabilité commune.

taraexpeditions.org

Christian Cailleaux – Cahier de la mer de chine, Tara expéditions – Collection Aire Libre éditions Dupuis

 

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