Se souvenir d’Hélène Berr à Penmarc’h, avec Mariette Job
Une séance de dédicace et lecture musicale autour d’Hélène Berr est organisée vendredi 14 mai 2021 à Penmarc’h (Finistère). Pour se souvenir et ne pas oublier cette jeune femme juive, déportée à l’âge de 24 ans.
Mariette Job est la tante d’Hélène Berr, jeune femme juive morte en déportation à l’âge de 24 ans, juste avant la libération des camps. Elle est aussi celle qui a fait paraître le Journal de sa nièce, quand elle a appris que celui-ci existait et qu’il n’avait pas été révélé au grand public.
La tante d’Hélène Berr, installée à Penmarc’h (Finistère) fera alors tout pour partager ce journal intime qu’elle juge « d’une qualité littéraire exceptionnelle, au-delà du message de résistance qu’il transmet ».
Au mémorial de la Shoah
Le livre paraît en 2011 et connaît un formidable succès. Mariette Job ne comptera pas son temps pour transmettre les messages de sa nièce. Le Mémorial de la Shoah accueillera en premier ce texte bouleversant. États-Unis, Autriche, Canada, Israël, elle parcourt le monde entier pour faire ce devoir de mémoire.
Un film est tourné, des médiathèques et une salle à la Sorbonne où elle a étudié portent le nom d’Hélène Berr… Et rendent hommage à cette voix exceptionnelle qui a dû vivre entre tragédie et désir de bonheur. « Je suis née avec cette histoire, et je me suis sentie reliée à ma nièce. Pour moi, elle est toujours là et m’envoie une énergie subtile », confie Mariette Job.
Lecture, piano et violon
Ce sont des extraits de ce Journal qui seront lus par Xavier Bazin et mis en musique par Véronique Briel au piano et Patricia Raibaud au violon, lors du week-end de lecture organisé par le festival Le Goéland Masqué. De riches moments en émotion pour Mariette Job, qui réside à Penmarc’h !
En mars dernier, au moment du centenaire de la naissance de sa nièce, Mariette Job publie un livre, Se souvenir d’Hélène Berr (Éditions Fayard). Une anthologie de regards croisés de personnalités comme Ivan Levaï, Isabelle Carré ou encore Boris Cyrulnik, sous sa direction et celle de Karine Baranès-Bénichou. Elle dédicacera cet ouvrage à Saint-Gué Presse, ce vendredi.
Et pour celle qui s’est occupée de la parution du Journal de cette jeune femme musicienne et brillante, pouvoir parler du destin tragique de sa nièce avec les habitants de sa commune d’adoption sera un moment fort. De quoi poursuivre un peu plus son devoir de mémoire.
Vendredi 14 mai 2021, dédicaces de 10 h à 12 h, à Saint-Gué Presse.
Des extraits de ce Journal seront lus, lors du week-end de lecture organisé par le festival « Le Goéland Masqué » le dimanche 23 mai à 16 h.