L’auteur
Agrégé de lettres modernes et docteur en littérature, Nicolas Le Flahec enseigne à l’Université de Bordeaux. Spécialiste de l’œuvre de Jean-Patrick Manchette, il a codirigé le premier colloque international consacré à cet auteur ainsi que le recueil Jean-Patrick Manchette et la raison d’écrire, publié en 2017 aux éditions Anacharsis. Il a par ailleurs participé à l’édition des Lettres du mauvais temps avant de diriger l’édition des entretiens parus aux éditions de la Table Ronde. Il a également préfacé, à la Série Noire, L’Affaire N’Gustro de Manchette et Mort d’un pourri de Raf Vallet..
Son dernier roman – Jean-Patrick Manchette – Écrire contre

En 1995, à 53 ans, mourait Jean-Patrick Manchette, le romancier qui, dans un même mouvement, a profondément renouvelé le polar français et largement contribué à forger son statut littéraire. Pour le 30e anniversaire de sa disparition, mais aussi l’année où la Série Noire célèbre ses 80 ans, Nicolas Le Flahec nous propose une étude qui, pour la première fois, embrasse les différentes composantes de l’œuvre de Manchette : romans, nouvelles, pièce de théâtre, scenarii, articles de journaux, traductions, correspondance, entretiens… et en redessine ainsi les contours.
Dans son ouvrage, Nicolas Le Flahec s’intéresse aux romans noirs mais aussi aux œuvres de commande qui les précèdent ou aux publications posthumes qui les prolongent. Il s’appuie aussi, pour la première fois, sur différents textes inédits. Cette œuvre composite est marquée par une profonde cohérence mais elle est aussi nourrie par de nombreuses tensions. C’est à la notion de dissonance, appliquée ici à la littérature, que recourt Nicolas Le Flahec pour étudier ces tensions sans les écraser. Tout en mettant en lumière les liens essentiels qui unissent Manchette au roman noir, cet essai inscrit également cet auteur dans différentes généalogies : Dashiell Hammett, Raymond Chandler, Ross Thomas ou encore Francis Ryck côtoient ainsi dans ces pages Hegel, Marx et Flaubert mais aussi George Orwell, Georges Perec ou Guy Debord. Ces parallèles permettent de mieux comprendre la singularité d’un écrivain qui, 30 ans après sa mort, est toujours lu, commenté, adapté, traduit dans de nombreux pays et loué par des romanciers comme Jean Echenoz ou Nicolas Mathieu.
Nicolas Le Flahec, Jean-Patrick Manchette – Écrire contre, Gallimard