Le prix du Goéland masqué récompense chaque année un premier roman noir ou policier. Une aventure littéraire portée par les médiathèques du Pays bigouden sud que les lecteurs savourent.
Le collectif. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)
Lors des précédentes éditions, ce prix a été l’occasion de belles découvertes pour les lecteurs et l’association du Goéland masqué avec des auteurs comme Karim Miské pour « Arab jazz », Nicolas Mathieu, qui obtiendra le prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux », ou Benoit Viktine pour « Donbass ». Cette année, dix premiers romans noirs ou policiers ont été sélectionnés, avec une attention particulière à la place des femmes. Depuis cet été, la sélection est à la disposition des lecteurs dans neuf bibliothèques du Pays bigouden sud (Combrit, Guilvinec Ile-Tudy, Loctudy, Penmarc’h, Plobannalec, Plomeur, Pont-l’Abbé et Treffiagat). Une fiche de lecture permet à chacun de donner son avis sur le style, la narration, les personnages, l’intrigue.
« Un projet moteur pour l’association »
« De plus en plus de gens laissent aussi des commentaires. Ce sont 350 à 400 fiches de lectures qui sont ainsi remplies, chaque année de la mi-juillet à la mi-novembre », émet la présidente du Goéland masqué, Marie-Françoise Plouzennec. Elle décrit « un projet moteur pour l’association » créant une émulation auprès du public fréquentant les médiathèques. Six livres vont ainsi être retenus en fonction des notes obtenues puis soumis à un jury composé de neuf lecteurs représentant chacun une bibliothèque et de neuf autres membres nommés par l’association pour trois ans. À eux de choisir les trois romans pouvant prétendre au prix. Il sera décerné en avril par le jury présidé par l’écrivain Jean-Bernard Pouy et remis lors du festival, qui aura lieu les 18, 19 et 20 mai prochain à la salle Cap Caval de Penmarc’h. Et à chaque étape, cela donne lieu à des débats passionnés et des échanges de points de vue toujours très constructifs. « C’est un prix qui est reconnu au niveau national notamment par les maisons d’édition », se réjouit Marie-Françoise Plouzennec.