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Le Télégramme du 15 septembre 2020

Goéland masqué : première marée avec Gwenael Le Guellec

Gwenael Le Guellec a déjà écrit la suite de son roman primé « Armorican Psycho ». (Photo DR)

Gwenael Le Guellec, prix du premier roman pour « Armorican Psycho » sera, samedi, l’invité de la première marée du Festival Le Goéland masqué. Son polar haletant a pour décor Brest, sa ville d’origine. Entretien.

Ce prix du Goéland masqué est le 2e prix à venir récompenser votre travail, après celui du suspense psychologique en 2019, vous vous attendiez à cette reconnaissance ?

Pas du tout. Au début, l’idée, c’était d’écrire une histoire mêlant mon univers et les personnages et d’aller jusqu’au bout. Quand j’ai terminé, mon objectif ultime a été de démarcher une maison d’édition. Cela s’est fait assez rapidement, au bout de trois mois, une des toutes premières maisons d’éditions sur les 44 démarchées m’a contacté. Ce prix du Goéland masqué, c’est une reconnaissance du public, car il se base sur les lecteurs des communes du sud Finistère. Ce festival existe depuis 20 ans, on peut penser qu’ils ont une certaine expérience.

Comment êtes-vous venu à l’écriture de roman noir ?

J’avais des idées qui me sont venues au long cours et que j’ai consignées au fil du temps. J’ai réfléchi au type d’histoire qui me convenait le mieux et assez rapidement, c’est l’idée du roman noir qui s’est imposé. J’ai vraiment pris le temps puisque je l’ai écrit sur près de quatre ans et demi. Au bout d’un moment l’univers continue à se déployer, les personnages s’émancipent et cela devient vraiment prenant et passionnant. Il y a un stade à partir duquel on devient habité par son histoire.

Est-ce que parce que vous êtes, vous aussi, un grand lecteur de ce genre littéraire ?

Je lis mais pas autant que je le voudrais. C’est le revers de la médaille quand on écrit, on a moins de temps pour la lecture, malheureusement. Dernièrement, j’ai lu « De bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic. L’auteur est originaire de Saint-Malo mais l’intrique se situe du côté de Tchernobyl. Mon auteur préféré, c’est Jo Nesbø, le maître norvégien du thriller. J’aime aussi beaucoup Maurice Dantec et des classiques comme Conan Doyle.

Brest, votre port d’attache, sert de décor à l’intrigue, est-ce que vous diriez que cette ville se prête particulièrement à l’ambiance d’un thriller ?

Cela faisait partie de mes réflexions au départ, où situer l’intrigue ? J’avais plusieurs hypothèses mais l’endroit dont je pouvais le mieux parler c’est celui où je suis né et j’ai vécu pendant 24 ans. Brest cadre vraiment bien avec le roman noir, de par son histoire, puisque c’est une ville détruite à 90 %. Pour autant, c’est une ville attachante autant pour ses habitants que l’architecture de certains quartiers ou la vie du port. Il y a beaucoup de choses à raconter sur Brest et cela a été sous-exploité jusqu’à présent dans le monde du polar. Il y a un autre roman qui est sorti récemment et se déroule à Brest, c’est « Le singe d’Harlow » de Ludovic Lancien. Il vient lui aussi de recevoir un prix.

Vous nous emmenez aussi vers d’autres latitudes, jusqu’au cercle arctique, le voyage cela fait aussi partie de vos attentes en tant que lecteur ?

Cela fait partie en tous les cas de mes sources d’inspiration, c’est indéniable. J’avais envie de m’appuyer sur certains de mes voyages, la Norvège, l’Islande, et partager ce que j’ai pu ressentir là-bas avec le lecteur. C’est en Norvège que j’ai découvert Jo Nesbø et très vite je suis devenu accro.

Votre roman va sortir en poche en janvier, est-ce que vous vous êtes déjà lancé dans une suite ?

J’ai terminé le deuxième roman au printemps et la sortie est prévue en 2021, toujours aux éditions Les Nouveaux auteurs et avec Yoran Rosko, le personnage principal, (NDRL : un photographe solitaire atteint d’une maladie rare le contraignant à vivre dans un monde en noir et blanc). On va le retrouver là où on l’a laissé avec un peu plus encore de déplacements à travers le monde et un retour à la pointe bretonne mais aussi un passage à Ouessant.

Pratique

Samedi prochain, première marée du festival international du Goéland masqué à la MPT de Penmarch. À 11 h, remise des prix ; à 15 h, rencontre avec Gwenael Le Guellec, Gérard Alle et Jean-Bernard Pouy ; à 16 h, rencontre avec Cyril Lieron, Benoit Dahan et Arnaud Le Gouëfflec et à 17 h, visioconférence avec Marion Brunet, en présence de Jacky Schwartzmann.

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