Festival Goéland masqué : la littérature prend le pouvoir à Penmarc’h
Un hommage a été rendu au peuple ukrainien et à ses écrivains lors de l’inauguration du Festival, ce samedi matin. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)
Beaucoup d’émotion à l’ouverture de la 20e édition du festival Goéland masqué, ce samedi matin à Penmarc’h. Un hommage a été rendu aux écrivains ukrainiens et plus particulièrement à Andreï Kourkov.
Le thème du festival « Liberté, j’écris ton nom » en référence au poème de Paul Éluard était on ne peut plus brûlant d’actualité. Lors de l’inauguration de cette 20e édition du festival Goéland masqué, les organisateurs ont tenu à le rappeler et manifester leur solidarité envers le peuple ukrainien en rendant hommage à un de ses écrivains les plus connus Andreï Koukov. Avant la lecture d’un extrait de son magnifique roman « Les abeilles grises » paru chez Liana Levi par le comédien Simon Backhouche, le romancier avait adressé un message aux festivaliers emprunt de gravité mais aussi d’espoir. « Avant la guerre, j’écrivais un roman mais à cause de la guerre, j’ai arrêté de travailler sur ce roman. J’écris aujourd’hui exclusivement des textes sur la guerre pour témoigner », a expliqué l’écrivain dont la voix, avant d’être traduite, était portée par Pksana, une Ukrainienne, professeure d’Université réfugiée depuis deux mois à Pont-l’Abbé.
Tout le week-end et jusqu’à lundi, une cinquantaine d’auteurs seront présents à cette 20e édition du festival. (Le Télégramme / Delphine Tanguy)
Le centre d’une Europe du polar
« La guerre a arrêté l’écriture, les maisons d’édition ne fonctionnent plus, les librairies sont fermées ou détruites. Et, bien sûr, les lecteurs ukrainiens ont arrêté de lire. Ils ont tout abandonné derrière eux, y compris les livres », poursuit-il. Il veut cependant croire que « quand la guerre sera finie, la littérature et les lecteurs reviendront et les romans raconteront l’expérience horrible des gens qui ont survécu à cette agression russe ». « La littérature reprendra son pouvoir », assure-t-il. Ce très bel hommage a été salué par la maire de Penmarc’h Gwenola Le Troadec pour qui les écrivains ukrainiens sont des héros et ce festival « le symbole de nos engagements citoyens ».
Ce week-end et jusqu’à lundi, Penmarc’h va ainsi être « le centre d’une Europe du Polar », avec la présence d’une cinquantaine d’auteurs, des expositions, des tables rondes, des concerts mais aussi des animations inédites : un quiz polar, une lecture contée pour les plus jeunes ou une dictée noire.
Pratique
Plus d’infos sur le site internet : goelandmasque.fr