
Claude Mesplède, que certains du métier surnomment « le pape » de la littérature noire est un fidèle du festival du Goéland Masqué. Il y a donné des conférences sur l’histoire du polar, et sera encore présent cette année. On lui a d’ailleurs confié une des animations les plus populaires du festival : la Dictée noire, sorte de dictée de Pivot façon bien noir. Les concurrents sont prévenus : « il y aura quelques mots compliqués, pour que les gens ne viennent pas seulement pour le plaisir … »
Mesplède, qui fut à l’origine du Festival international des littératures policières de Toulouse, aime donc venir à Penmarc’h pour celui du Goéland Masqué. Pourquoi donc ?
« Le Goéland Masqué est une très belle réussite, parce que ça se situe dans un endroit qui n’est pas une grande ville, et qu’on réussit à y avoir des auteurs de qualité, qui viennent de tous les coins du monde ! Et surtout, un certain nombre de commerçants soutiennent cette initiative : ça veut que c’est populaire ! À Toulouse, il n’y a pas ce soutien des gens qui sont autour. » Claude Mesplède vient aussi pour rencontrer les autres, par exemple Jean-François Coatmeur, qu’il dit avoir réussi à faire entrer cette année dans l’Encyclopédia Universalis …
Quels sont les auteurs invités du Goéland Masqué qui vous intéressent particulièrement cette année ?
« Il y a l’Irlandais, Eoin McNamee. Il y a aussi le Roumain, George Arion, c’est moi qui l’ai découvert et permis que Roger Hélias (président du Goéland Masqué) l’invite. Il y a aussi Petros Markaris, le Grec. Je le connais bien celui-là ! Il est couvert de prix partout où il va… Je connais aussi la Turque, Mine G. Kirikkanat, que j’ai rencontrée à Lyon. Il n’y en a pas beaucoup des polars turcs… C’est un monde assez agité, en ce moment. Et avoir une vision de la Turquie actuelle à travers un roman policier, ça apporte quelque chose : c’est un enrichissement des connaissances ! Tous les pays qui ont des polars nous permettent de découvrir des réalités de ces pays-là de façon ludique.
Qu’est-ce que vous préférez dans ce festival ?
« J’estime beaucoup tous les gens qui y travaillent, du président aux petites mains qui se mobilisent pendant plusieurs jours pour nous servir à table… Mais ce que je préfère, c’est le charme du dimanche soir, quand on chante tous pendant le repas, devant la mer… Ça c’est formidable ! »