Josette Blondel, créatrice du festival du Goéland masqué à Penmarc’h, est décédée

(Ouest-France 05/09/2025) Josette Blondel, créatrice du festival Le Goéland masqué était une femme de lettres qui a marqué l’histoire culturelle de Penmarc’h (Finistère), où elle a su créer une communauté d’esprit et de cœur. Elle est décédée à 86 ans.

Josette Blondel, figure culturelle incontournable de Penmarc’h (Finistère), est décédée à l’âge de 86 ans. Cette femme remarquable a toujours eu une passion et de la curiosité pour la culture sous toutes ses formes, comme la littérature, le théâtre ou les arts. Institutrice et directrice d’école à Poitiers, elle revient dans son Saint-Guénolé natal pour sa retraite. Et c’est à ces moments-là qu’elle imagine un festival consacré au livre policier : le Goéland masqué.

C’est le début d’une belle aventure pour cette boulimique de culture, qu’elle partagera avec de nombreux passionnés de Penmarc’h. « C’était une femme exceptionnelle dans la gentillesse et la volonté de promouvoir la culture. C’était une vraie pionnière », souligne Roger Hélias, qui lui a succédé à la présidence du Goéland. Dans la foulée, elle invente le Prix du 1er roman et fait appel à Jean-François Coatmeur pour le présider. Cet auteur de Brest a écrit 28 romans policiers. Depuis, de nombreux auteurs ont pu ainsi bénéficier des retombées de ce prix décerné par un jury de bibliothécaires.

Josette Blondel avait aussi la passion du théâtre et a joué dans de nombreuses pièces, notamment avec la compagnie Le Chariot du Stouic. Elle fréquentait assidûment le festival d’Avignon et le théâtre de Cornouaille. Pendant le Goéland masqué, elle a proposé de nombreuses lectures avec talent, notamment sur les rochers de Saint-Guénolé. Elle attirait les foules et le souvenir des textes lus, parfois en plein vent, par cette lectrice épatante restera dans la mémoire collective des Penmarc’hais. Elle a aussi mis en place une convention avec l’établissement pour personnes âgées (Ehpad) de Penmarc’h, où elle invitait des auteurs lire pour les résidents.

Cathy Larnicol, du bar chez Cathy, témoigne : « c’est Josette qui m’a mis le pied à l’étrier pour organiser des cafés littéraires avec le Goéland masqué, qui ont attiré un nouveau public. C’était une belle personne, une femme de caractère et très attachante. » Ses amies disent d’elle que « c’était un personnage, quelqu’un de fantastique et déterminée, n’ayant pas peur de s’engager pour les autres. On ne connaît personne capable de faire du lien comme elle ». Josette Blondel fédérait autour d’elle une large communauté d’esprit et de cœur. Un de ses amis, souligne que « la vie était un théâtre pour elle ».

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