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Jean-François Coatmeur

Un très grand écrivain s’en est allé : Jean-François Coatmeur est décédé.

Auteur de près de 30 romans policiers et romans noirs en un peu plus de cinquante ans, l’écrivain, né à Pouldavid en 1925, s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi.

Enseignant de lettres dans différents établissements scolaires, d’Abidjan au lycée de Kérichen à Brest, il entra tout d’abord en littérature par le théâtre avec deux pièces écrites dans les années 50 dont la seconde, «Le Bon dieu avec nous», histoire d’un crime en milieu rural, fut accepté par Radio Bretagne qui diffusa la pièce en 1956.

Cependant, c’est au roman qu’il accordait ses préférences mais, comme beaucoup de nouveaux écrivains, il lui fut d’abord très difficile de trouver un éditeur. C’est Thomas Narcejac qui, après avoir lu un de  ses manuscrits, le recommanda au Masque. Commença dès lors une belle amitié entre les deux hommes, ponctuée de riches échanges épistolaires qui se poursuivirent sur une vingtaine d’années.

En 1963, paru donc «Chantage pour une ombre», premier roman d’une série qui finit par constituer l’oeuvre la plus remarquable de la littérature noire en Bretagne. En 1976, le Grand Prix de la littérature policière décerné aux « Sirènes de minuit » le fit reconnaître définitivement comme un écrivain essentiel dans la France entière.

Très exigeant sur la qualité et la précision des mots, il se faisait, à juste titre, une haute idée de la littérature, maniant dans ses récits intrigues tortueuses et dialogues enlevés avec une redoutable dextérité. D’une exceptionnelle gentillesse et d’une grande générosité, il n’hésitait jamais à se mettre à la disposition et à l’écoute des autres.

C’est ainsi qu’il accepta, dès la naissance du Goéland Masqué, de devenir le président du jury du premier roman, à la demande de Josette Blondel, présidente de notre association. Jusqu’en 2014, il nous accompagna année après année, nous permettant de grandir et de nous affirmer dans le milieu des festivals de littérature noire. A chaque innovation, il était à nos côtés, nous conseillant et nous encourageant. Nous retiendrons avec émotion les fins de chaque festival où il entonnait le  « Kouzk breizh Izel » suivi du « Bro gozh ma zadoù ». Jean François Coatmeur prouvait que l’on peut-être breton, bretonnant et épris d’universalité.

Nous pensons très fort à son épouse Josette et à sa fille Jehanne …

Roger Hélias

Article du Télégramme

Article de Ouest-France

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