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Goéland imposé 2015

Défi « Le Goéland Imposé »

Pour fêter les 15 ans de l’association, le Goéland Masqué vous a invité à jouer avec 15 mots rimant avec Mas et Qué, 15 mots qui ont été tirés au sort le 31 janvier 2015 lors de la 4ème session des JoLiMaGo (Téléchargez le document en cliquant ici)

La Plume Noire mention « Goéland Imposé » a été remise aux lauréats lors de la 5ème session des Jeux Littéraires Masqués du 15ème Festival du Goéland Masqué (du 22 au 25 mai 2015).

Les Goélettes Masquées remercient  les 40 participants dont elles ont eu le plaisir de lire les textes.

Le vendredi 22 mai, au bar Le Try Men, Deux Plumes Noires mention Goéland Imposé furent attribuées :
 au texte en prose «  Union Samedi 20 H 30 », de Codex,  et au poème «  Histoire » de Tourne-pierre

Union, Samedi soir, 20h30

Je regarde ma montre  une dernière fois. C’est sûr, cet enfoiré d’Enrique m’a encore posé un lapin… et c’est pas la super bombe hypersophistiquée qui sirote son rhum-saké, à la paille, à l’autre bout du bar, qui va me faire oublier que je suis particulièrement fumasse. Ceci dit, je roquerais bien avec le baraqué qu’elle a levé, pour la croquer, la belle…

J’avais pourtant bien senti que le coup était foireux…  Patron d’une yole, même si j’suis pas du niveau de Delmas, j’écume toute la Caraïbe, du Venezuela à Cuba. J’aurais dû anticiper ! Anticipate, comme il disait, l’Angliche… Tout ça pour échouer à l’Anchorage

— Alors, Jack, on baille aux corneilles ? Cette voix éraillée venait d’une sorte d’hommasse, engoncée dans un costard étriqué, furieusement élimé aux manches, la limace de traviole…

— La ferme, Lola, j’suis par d’humeur.

— T’étais plus allant, hier !

— Hier, c’était hier…

— Et aujourd’hui, c’est aujourd’hui… Je sais…je sais… je sais qu’on ne sait…

— C’est bon Gabin arrête ton numéro !

— Ah, Ah, Ah, très drôle…La prochaine fois que t’auras besoin de Lola pour t’astiquer le groin, t’iras frapper à une autre porte…

— T’excite pas, la gosse, j’suis à cran… Tel que tu me vois, à cet instant, je devrais être friqué comme Crésus à me dorer au soleil des Bahamas, à amasser tranquillement les biftons, et au lieu d’ça, me voilà échoué dans ce rade miteux, à mater une serveuse défoncée, tout ça à cause de ce minable d’Enrique…

— Enrique est mort…

A suivre…

Texte de Codex

Histoire

 Un soir aux Bahamas

Je traînais ma langueur dans un bar interlope.

Une voix cassée par le saké,

Sortant d’un costume fripé la limace dénouée,

Me demanda du feu pour que je l’allumasse.

C’était Enrique, un costaud baraqué,

Un gars du gang Delmas,

Celui qui les amasse

Les belles à croquer,

Jamais prêt à roquer

Pour laisser la place

Aux minets étriqués.

L’Enrique, envoyé pour soulager les gars friqués

Et astiquer les pas futés,

L’Enrique donc, me mate et s’en retourne.

C’est vrai, je suis un peu hommasse,

J’suis pas sophistiquée comme toutes ces grognasses

Qui s’la jouent Pénélope.

Mais pourtant s’il osait

Poser sur mon sein

Une main, ou bien les deux,

Plutôt qu’être fumasse

Seule en mon « palace » …

Je deviendrais princesse

Et adieu la tristesse !

(Texte de Tourne-pierre )

 

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