Gilles Verdet

Gilles Verdet

L’auteur

« Je suis né à Paris dans le quartier Ménilmontant en 1952. Études classiques chez les Bons Pères Oratoriens. Père de famille à vingt ans, je suis rentré tôt dans la vie active. J’ai exercé beaucoup d’activités diverses, parmi lesquelles : disquaire, photographe, marchand de bière et whisky, dialoguiste pour la télévision, brancardier, nègre littéraire, co-auteur documentaire, auteur de romans noirs et de nouvelles grises… Ainsi que nombre de charges et fonctions toutes aussi honorables : porteur de balise, traîneur de casseroles, loupeur de marches, arroseur à rosiers, poinçonneur de lilas, cracheur de feux rouges, pousseur de bouchons, buveur de paroles, avaleur de couleuvres, rieur sous cape, fauteur de trouble, couseur de fil blanc, fileur de métaphores, émetteur d’hypothèses, finisseur de phrases, coucheur sur papier, penseur de plaies et rongeur de sang, poseur de lapin et souleveur de lièvre, montreur de grande ourse, éleveur de ton, miroitier pour alouettes, briseur de glace, siffleur de verres et souffleur d’idées… Et bien d’autres activités encore, aussi réjouissantes que peu rémunératrices… Je vis et j’écris près du périphérique parisien. Le cerceau noir de la poésie urbaine. »

Son dernier roman

Couverture Gilles Verdet, L'ArrangementL’Arrangement. Il aurait pu s’appeler le compromis, le consensus, l’accommodement mais l’auteur nous emmène avec ce road trip à tombeau ouvert plutôt vers le désaccord, la brouille, le chaos. A la façon d’un cantique, il nous embarque dans un monologue intérieur qui prend aux tripes et qui nous rappelle l’urgence de vivre.
Le destin de nos deux héroïnes, sorte de Thelma et Louise à la française, bascule lors d’un moment de violence sexiste bien trop ordinaire. Rapport de force banal dans lequel les femmes sont toujours les grandes perdantes, surtout quand on vient des classes populaires. Alors on trouve toujours « un arrangement ».
Mais cette fois pour Amandine et la narratrice, c’est la fois de trop ! Un Beretta, une prise en otage du malotru qui abuse de sa position de pouvoir. Commence alors une virée déjantée, sans plan ni itinéraire, une cavale aux quatre coins de la France. Un peu de Normandie pour voir la force de la mer, un peu de Marseille pour son soleil et surtout être aux premières loges de la contestation qui gronde, chez les abandonnés, les laissés pour compte.
Roman social mais surtout roman de femmes, d’entraide, de sororité car on y rencontre Rose, militante jusqu’au bout des ongles, Yasmine, avocate sans illusion. C’est peut-être tout ce qui reste, avec une suite de Bach, quand tout fout le camp.

Gilles Verdet, L’Arrangement, in8 éditions

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