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Rencontre au bistrot avec Didier Daeninckx le 11 avril

Samedi 11 avril 2015 à 18 h 30, au bar « Chez Cathy », port de Saint-Guénolé Penmarc’h

 

  Vidéo de Séverine Vermersh , tournée pendant le 10e Festival international du Goéland Masqué (2010).

Article du 9 avril 2015 sur bigouden.tv

« J’aime beaucoup cette idée de rencontre, comme ça, dans un bistrot, pour échanger, parler avec les gens. Je préfère ça maintenant. J’ai épuisé les joies des festivals et d’ailleurs, j’ai décidé de ne plus en faire ! Mais les rencontres, oui, j’aime bien » lance, en souriant, l’écrivain Didier Daeninckx (ci-contre) – auteur de plus d’une cinquantaine de romans et de recueils de nouvelles –  qui est donc l’invité de la prochaine Rencontre au bistrot du Goéland Masqué. Celle-ci se déroulera ce samedi, à 18h30, au bar Chez Cathy sur le port de Saint Guénolé Penmarc’h. Un retour auprès des fidèles du Goéland puisqu’il était déjà venu, en 2010, en invité d’honneur du …festival éponyme !

Un lieu – la côte du pays bigouden –  où l’auteur aime se ressourcer, se « décaler » aussi de la vie quotidienne et apprécier la variété des paysages. « Ici » confie l’écrivain, « en fonction de la façon dont on cadre son regard, on est dans le granit, dans l’archaïque. Et quelques mètres plus loin, on trouve une plage de sable blanc, la couleur turquoise de la mer et on se croirait en Nouvelle-Calédonie… »

L’auteur de Meutres pour mémoire paru en 1983 -qui mettait, pour la première fois, l’inspecteur Cadin en scène – ou encore de La mort n’oublie personne (1989), Cannibale (1998)Camarades de classe (2008) est reconnu et plusieurs fois récompensé – par le Grand prix de la littérature policière (1985), le prix Goncourt du Livre de Jeunesse (1998), prix Goncourt de la nouvelle (2012),  prix Paul Féval de Littérature populaire pour l’ensemble de son oeuvre (1994).
Didier Daeninckx n’en demeure pas moins un homme accessible, voire généreux et d’une simplicité désarmante. Ainsi, à la question, pourquoi écrivez-vous ? il répond en citant Samuel Beckett : « Bon qu’à ça ! » Ajoutant en souriant : »C’est pas mal comme réponse, non? » Et poursuivant : « Cela fait plus de 30 ans que j’écris et que je publie….Je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre aujourd’hui. » Et Didier Daeninckx d’expliquer : « L’écriture me sert à dénouer des intrigues. Des intrigues familiales ou sociétales qu’on ne parvient pas à éclairer par la discussion. L’écriture est une manière de réfléchir plus en avant. On fait un pacte de vérité avec soi-même. »

Aujourd’hui en résidence au Guilvinec, dans une petite maison proche de la mer, Didier Daeninckx relit les épreuves de son tout dernier ouvrage qui doit paraître courant mai. Caché dans la maison des fous ( Bruno Doucey éditeur) est un roman qui plonge dans la noirceur des années 40 en France. Plus précisément en Lozère où, dans un asile, deux psychiatres prennent soin des plus fragiles, des malades mentaux et cachent aussi les résistants blessés. Paul Eluard et sa compagne y seront accueillis pendant huit mois, alors que le poète est recherché par le régime de Vichy en raison des ses activités clandestines. S’appuyant sur des faits réels et historiques, l’auteur met, une nouvelle fois, les plus fragiles mais aussi les tragédies historiques, les injustices et les souffrances insupportables en pleine lumière.
Dans un ouvrage de Thierry Maricourt qui lui est consacré et et intitulé Daeninckx par daeninckx (éditions du Cherche Midi, 2009, 310 pages) l’écrivain lui déclare : « Je veux redonner la parole aux exclus, aux oubliés de l’Histoire. […] J’écris contre l’oubli. »

Réfutant d’être considéré comme un écrivain engagé, ou embarqué, voire même dégagé, Didier Daeninckx préfère se voir comme un « écrivain concerné par l’état du monde. »

Et lorsqu’on lui demande à la fin s’il reste optimiste, malgré tout, Daeninckx sourit et répond : « Oui…oui. Je reste optimiste. On a bien la bombe atomique en France et on a réussi à ne jamais l’utiliser… »

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