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Nicolas Mathieu

Nicolas Mathieu_2_TalouNicolas Mathieu est né à Epinal en 1978. Après des études d’histoire et de cinéma, il s’était installé à Paris où il a travaillé un temps pour un site d’infos en ligne, avant de rejoindre Nancy.

Son premier roman, Aux animaux la guerre (Ed. Actes Sud mars 2014), unanimement salué par les critiques littéraires, s’est vu attribuer le Prix Littéraire du Goéland Masqué 2015 présidé par Jean-Bernard Pouy, après avoir reçu le Prix Transfuge du Meilleur espoir Polar 2014 à Colmar, le Prix Erckmann-Chatrian 2014, le Prix Mystère de la Critique 2015.

Nicolas Mathieu sera présent le samedi 23 mai à 12 H, au bar « Chez Cathy » à Saint Guénolé, pour une conversation avec le jury, ouverte à tous.

Quelque part entre Bruyère, Corcieux et Saint-Dié. Il neige. « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » (1). Une usine qui ferme avec son inévitable et calamiteux plan social, une jeunesse désenchantée en perte de repères, la folie des héritiers de la guerre d’Algérie, la prostitution venue de l’Est, tels sont les composants du « mal qui répand la terreur » (2) dans ce roman naturaliste magistralement architecturé par Nicolas Mathieu. (Les citations renvoient à « Les animaux malades de la peste » J. de la Fontaine). La construction polyphonique alterne les points de vue internes, principalement ceux de Rita, inspectrice du travail cabossée qui résiste en vaillant petit soldat lucide à la tentation de la bière du matin et à la chute des idéaux ; de Martel délégué syndical pas si net mais tellement touchant quand il s’occupe de sa mère démente ; de Bruce électron libre bodybuildé ; de Jordan adolescent qui répare avec son ouvrier de père un rêve de Lamborghini, et désire la belle Lydie (superbe scène d’amour). Ces différents protagonistes, dans leur poids de chair, sont donnés à voir et à entendre comme dans un film noir revisité qui ferait appel aux cinq sens, sans psychologisme ni manichéisme, dans une langue superbe qui sert aussi les personnages secondaires du récit.

Le personnage central du livre est néanmoins la région des Vosges, dans la neige et le froid, avec ses bistrots miteux de petit patelin et ses habitants déboussolés ; la réalité sociale de cette région, transfigurée et jamais plaquée, s’avère le véritable moteur de cette fiction.

Nicolas participera à une rencontre avec Elsa Marpeau, Roger Martin et Ian Manook le samedi 23 mai à 16 H 30, esplanade de la salle Cap Caval

Marie Penn’Du

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